Sous linux vous entendrez souvent parler de terminal, en mode graphique sous kde par exemple, cela peut être assimilé à la petite tv noire à gauche de la barre des tâches.
En réalité à partir du terminal, l'utilisateur peut dialoguer avec le système via un interpréteur de commandes shell.
Il éxiste plusieurs variétés de shell, celui par défaut sous linux est Bash (bourne again shell), il est très pratique et permet de réaliser des scripts qui vous faciliteront la vie.
Nous nous intéressons ici à l'aspect langage de programmation de Bash.
Un script Bash est un fichier texte, qui commence toujours par #!/bin/bash ou #!/bin/sh, et qui doit être rendu exécutable pour pouvoir s'éxécuter ;-). Dans ce fichier on definit les commandes selon l'ordre dans lequel on souhaite qu'elles s'exécutent.
Exemple :
Ouvrez votre éditeur de texte préfèré et copiez-y les lignes ci-dessous. que vous enregistrerez dans le fichier mon_script.sh :
Rendons-le exécutable par :
Et pour l'exécuter ce sera :
Remarque : pour inclure des commentaires dans votre script - ce qui est indispensable dans tout programme/script qui se respecte - vous devez faire précéder le commentaire par le symbole #. Les commentaires peuvent être insérés en début de ligne ou non, comme c'est le cas dans l'exemple ci-dessus.
On peut définir et modifier des variables locales dans le script par MA_VARIABLE='moi', et pour y accéder en lecture, il faut préfixer leur nom du symbole $, exemple :
Voici la syntaxe pour initialiser et pour utiliser un tableau en Bash :
L'index du tableau doit être un nombre !! Si voux mettez une chaîne de caractère, vous pourriez avoir l'impression que cela a fonctionné, mais ce n'est pas le cas. En éffet, l'index est automatiquement interpreté comme une expréssion arithmétique de valeur positive ou nulle, et mettre autre chose qu'un nombre en tant qu'index revient à utiliser la première case du tableau (d'index '0').
Exemple :
Les scripts Bash sont dotés de certains paramètres spéciaux. On peut récupérer leurs valeurs dans le script :
$0 correspond au nom du script lancé, $1 correspond au premier argument, $2 au deuxième argument ...
$# a pour valeur le nombre total de paramètres ($0 compris) passés au script
$? a pour valeur le code de retour de la dernière commande exécutée dans le shell
$@ pour récupérer la concaténation de tous les paramètres, en les séparant par un espace
Dernière chose importante, pour capturer le flux de sortie d'une commande et le mettre dans une variable, il faut utiliser la syntaxe suivante :
' ' délimitent une chaîne de caractères. A l'intérieur, tous les métacaractères perdent leur signification.
" " délimitent une chaîne de caractères. A l'intérieur, tous les métacaractères perdent leur signification, à l'exception des métacaractères `, $ et \
\ protège le caractère qui suit, que ce soit un caractère normal ou un métacaractère du shell (sauf à l'intérieur d'une chaîne délimitée par des ' ').
Exemple :
Pour connaître la taille (longueur) d'une chaîne de caractères, utilisez la syntaxe suivante :
Exemple :
Cela peut paraître surprenant, mais il n'éxiste pas de type Booléen( True/False ou encore 0/1 ) en Bash, ni d'autres types d'ailleurs, car Bash est un langage non-typé. Ceci étant, les conditions, sous leur forme booléenne, n'éxistent donc pas à proprement parler.
Dans ce document, nous avons tout de même utilisé le mot 'condition' pour ne pas perturber le lecteur, mais sachez que ce sont en fait des 'commandes' qui jouent ce rôle. Je m'explique, Bash considère qu'une commande s'est bien deroulée lorsqu'elle reçoit comme valeur de sortie '0' (zéro), toute autre valeur correspondant à une exécution non réussie (entièrement ou partiellement). Donc, si, dans la structure de commande, la commande qui joue le rôle de condition renvoie '0', alors cela correspond àun True dans le type Booléen, et vice-versa.
Toute condition est analysée par la commande test (interne à Bash), sans pour autant qu'elle soit obligatoirement écrite. Voici quatres exemples pour expliciter ce qui vient d'être dit :
Exemples :
Quelques comparaisons utiles :
Pour les comparaisons arithmétiques (voir la deuxième partie de ce tutoriel pour plus d'informations) et les comparaison de chaînes de caractères, il peut être plus agréable d'utiliser une autre syntaxe :
Remarque : il faut TOUJOURS laisser un espace entre les crochets "[ ]" et entre chaque argument; sinon vous obtiendrez des méssages d'erreurs tels que "syntax error in expression" ou "syntax error near unexpected token".
Comme dans tout langage de programmation, avec Bash il est possible de casser la séquence d'exécution des commandes, en utilisant les structures de contrôles habituelles. Voici la syntaxe à utiliser.
for variable in liste_de_cas do
commandes done |
for (( expr1 ; expr2 ; expr3 )) do commandes done |
Exemple : l'utilisation de la première syntaxe du "for" peut être déroutante comparé à un autre langage de programmation tel que C, Java ou autre. Voici donc un exemple.
On peut définir des fonctions en Bash, cela peut être très utile pour structurer ses programmes. La syntaxe est la suivante :
Pour appeler la fonction dans le script ce sera :
A l'intérieur du corps de la fonction, les paramètres sont disponibles dans les variables $0, $1, $2 ... Le nombre de paramètres etant toujours $#.
Une variable utilisée à l'intérieur d'une fonction est globale! Pour éviter ce phénomène, il faut rajouter local à la déclaration de la variable :
Exemple :
Une fonction se termine soit après l'exécution de la dernière commande située avant l'accolade fermante, auquel cas le code de retour est celui de cette dernière commande, soit après exécution d'une commande return n, avec "n" un nombre compris entre 1 et 255.
Par ailleurs, il est possible d'importer des scripts Bash à partir d'autres scripts en utilisant la commande interne source :
Exemple :
Remarque : la déclaration de la fonction dans le script doit ABSOLUMENT se faire avant son appel, autrement, vous obtiendrez un "command not found".